Vous l’avez peut-être déjà remarqué, ou vous le remarquerez sans doute, j’aime beaucoup dessiner et peindre en noir et blanc. Cela tient sans doute à certaines B.D. en noir et blanc, un peu « spéciales » (érotico-fantastiques, rédigées en italien), trouvées quand j’étais enfant dans la cave de mes grands-parents italiens.
Bref, j’aime le contraste et les nuances que l’on peut mettre dans un dessin ou une peinture en noir et blanc. C’est pourquoi je peins ainsi mes personnages. Mais, titulaire entre autres d’un master de communication et ayant travaillé longtemps avec, et pour, des artistes dans le monde de la musique, je me suis toujours interrogé sur le côté binaire de la perception qu’a le public des artistes qu’il aime. Ainsi, les fans « adorent » au sens littéral, tel ou telle artiste, sans concession. Ils refusent de voir les défauts qui font l’humanité de l’individu derrière l’artiste. Défauts qui font d’ailleurs le génie et l’essence même de cet.te artiste.
Et puis parfois, pour une erreur faîte par l’artiste, comme une phrase ou un geste malheureux au détour d’une interview, ou d’une sortie de scène, l’artiste se retrouve soudainement méprisé.e et pris comme cible sur les réseaux sociaux.
Par ailleurs, la couleur de fond sur mes dessins ou peintures, souvent des à-plats, expriment le manque de relief, l’uniformisation de la société du spectacle au sein de laquelle ceux-ci évoluent.