Mes œuvres (originales) ne sont pas à vendre !

Voilà un moment que je réfléchis à la problématique de vendre mes œuvres, ou pas.

En effet, comme dans l’édition de livres, où le manuscrit original n’est pas à vendre, ou comme dans l’édition phonographique (on va dire la musique, ou l’audio, au sens large) où le « master » du disque n’est pas à vendre, la société de consommation de masse n’exige pas que l’on « consomme » l’original. L’art a perdu son A majuscule.

Mais l’accès à la culture s’est démocratisé, ce qui est a priori plutôt une bonne chose. On peut toutefois s’interroger sur ce point : ainsi, plus une œuvre sera reproduite et vendue, plus on la considérera comme incontournable de son époque, au-delà de sa qualité propre. Nul besoin d’écrire un chef d’œuvre, inutile de composer un air universel et intemporel, il suffit qu’il colle à l’air du temps, soit bien « marketé » et ainsi, trouve sa cible pour se vendre à de nombreux exemplaires. Nous avons tous en tête des œuvres littéraires ou musicales qui semblent avoir été conçues, simplifiées, pour plaire au plus grand nombre. Bons ou mauvais, il y en a aujourd’hui pour tous les goûts. Il faut juste faire confiance à son jugement.

Aussi, fort de ces réflexions, j’ai décidé de ne pas vendre les originaux de mes toiles ou dessins. Je garde le « master » de mes toiles ou dessins pour ne vendre que des reproductions, des produits de consommation graphique à afficher sur des murs d’appartements de toutes catégories socio-professionnelles. Ainsi, mes œuvres ne seront-elles pas accessibles uniquement aux amateurs d’art aisés, mais aussi à tous ceux qui souhaitent décorer leur lieu de vie avec des personnages qui ont accompagné leurs vies.

Ainsi, si l’on apprécie mon travail et si l’on souhaite l’acquérir, je me ferai un plaisir de proposer une reproduction de qualité sur un support original (bâche de grande dimension, dibond, acier, bois, tissu ou toile à peindre tout simplement). Aujourd’hui, les imprimeurs savent reproduire avec fidélité les couleurs sur n’importe quel support. Contactez-moi si vous avez des questions à ce sujet.

Des personnages en noir et blanc

Vous l’avez peut-être déjà remarqué, ou vous le remarquerez sans doute, j’aime beaucoup dessiner et peindre en noir et blanc. Cela tient sans doute à certaines B.D. en noir et blanc, un peu « spéciales » (érotico-fantastiques, rédigées en italien), trouvées quand j’étais enfant dans la cave de mes grands-parents italiens.

Bref, j’aime le contraste et les nuances que l’on peut mettre dans un dessin ou une peinture en noir et blanc. C’est pourquoi je peins ainsi mes personnages. Mais, titulaire entre autres d’un master de communication et ayant travaillé longtemps avec, et pour, des artistes dans le monde de la musique, je me suis toujours interrogé sur le côté binaire de la perception qu’a le public des artistes qu’il aime. Ainsi, les fans « adorent » au sens littéral, tel ou telle artiste, sans concession. Ils refusent de voir les défauts qui font l’humanité de l’individu derrière l’artiste. Défauts qui font d’ailleurs le génie et l’essence même de cet.te artiste.

Et puis parfois, pour une erreur faîte par l’artiste, comme une phrase ou un geste malheureux au détour d’une interview, ou d’une sortie de scène, l’artiste se retrouve soudainement méprisé.e et pris comme cible sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, la couleur de fond sur mes dessins ou peintures, souvent des à-plats, expriment le manque de relief, l’uniformisation de la société du spectacle au sein de laquelle ceux-ci évoluent.

Utilisation de mes œuvres à des fins éducatives, décoratives à titre privé etc.

J’ai choisi de ne pas mettre de gros titre à moitié transparent en travers de mes œuvres, ce qui permettrait ainsi d’éviter une éventuelle copie, car je considère que l’art doit être accessible à tous (voir détails en fin de texte).

Lorsque j’étais enfant, internet n’existait pas et l’Encyclopedia Universalis était inaccessible au commun des mortels dont faisaient partie mes parents.

Et c’est parce que des hommes comme André Malraux avaient pensé la culture comme devant être accessible à tous, que j’ai pu découvrir la littérature et la peinture dans les bibliothèques municipales et à l’école de la République.

Merci de citer mon blaze et mon site en retour : Zoav / www.zoav.fr et éventuellement, de m’envoyer un petit mot pour me prévenir, c’est bon pour mon ego !

Enfin, petite précision, cet accès libre à mes œuvres ne l’est pas en cas d’opérations commerciales ou promotionnelles ; dans ces cas-là, merci de prendre contact svp (un mp via mon Facebook dont le lien est en haut de page).

Si vous avez un doute, prenez contact, nous discuterons entre gens de bonne volonté. Merci.

Quelques définitions pour rire :

Peinture : « Art de protéger les surfaces plates des intempéries et de les exposer à la critique », Ambrose Bierce

Zouave : on ne peut parler des zouaves, sans parler des unités françaises d’infanterie légère appartenant à l’Armée d’Afrique, qui ont existé entre 1830 et 1962.

Ceci étant dit, à la fin du 19ème siècle, lorsqu’on disait « faire le zouave », cette expression était utilisée pour les gens qui se faisaient remarquer par leur côté extravagant ; elle l’est aujourd’hui pour désigner ceux qui font les pitres. C’est en partie pour cette raison que j’ai choisi Zoav comme nom d’artiste.

Peinture : « Art de protéger les surfaces plates des intempéries et de les exposer à la critique », Ambrose Bierce – Le dictionnaire du Diable https://fr.wikipedia.org/wiki/Dictionnaire_du_Diable